« Il n’est un pays plus propice à la fondation que les environs du lac Etchemin. Quelle superbe nappe d’eau sur laquelle on peut naviguer d’une extrémité à l’autre. Ses bords pittoresques sont couverts: trois ou quatre gros ruisseaux s’y jettent et on poussait y construire des moulins. »
William Henderson, extrait de son expédition de 1828
Trois ans auparavant William Ware, arpenteur lui aussi avait exploré le territoire à la demande de la législation du Canada mais de façon incomplète… En plus du plan d’eau et des rivières, William Henderson découvrit en 1828 un sol éminemment propice à l’établissement d’une colonie. L’exploration de William Henderson et son rapport furent à l’origine des premières concessions de 1830.
Considéré comme le premier défricheur des bords du lac Et chemin, Sir Randolph Roth, venu de Londres en Angleterre, fit l’acquisition d’une concession de 9000 acres en 1835. Il confia l’intendance de son grand domaine à Therrence McCaughry, d’origine irlandaise. Ce dernier devint le premier habitant de la paroisse de Sainte-Germaine. Le territoire fut ouvert à la colonisation à compter de 1840. Ces colonisateurs arrivaient de la Beauce, de Sainte-Claire et de Saint-Anselme.
Une période d’enracinement précéda l’arrivée progressive des familles de colons. Au début, pendant la saison morte, les pionniers vivaient principalement de la chasse et de la pêche. Plus tard, ils deviendront forestiers, quittant femmes et enfants durant plusieurs mois de l’hiver afin d’augmenter leur revenu et de suppléer à une autarcie limité.
En 1867 monseigneur C. F. Baillargeon avait baptisé la mission du nom de Germaine Cousin canonisée la même année. L’humble bergère qui avait vécu de 1579 à 1601 avait souffert des sévices de sa marâtre et en était morte. Sa mère mourut alors qu’elle était encore très jeune. Par la suite, son père se remaria avec une femme qui lui fit subir toutes sortes d’humiliations et de maltraitances. Elle persuada son père de l’envoyer garder les troupeaux dans la nature, où elle pouvait réciter son chapelet et trouver le réconfort dans la prière. Elle allait tous les jours à la messe, et donnait aux pauvres le peu de pain qu’elle avait. Son père la trouva morte dans le réduit où on l’obligeait à dormir: elle avait 22 ans.
Sa nomination portait une symbolique, les évêques désiraient contrer l’expansion du protestantisme dans les cantons environnants.
Jusqu’alors sans organisation paroissiale, la mission de 560 âmes fut érigée en paroisse et baptisée en 1869, Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin. L’érection civile suivit de près en 1870.
Aux activités essentiellement agricoles des colonisateurs succédera une migration des familles vers le village.
À l’origine, tous étaient cultivateurs. En 1929, sur 347 familles, seulement 80 sont installées au village. Mais en 1956, il y a un équilibre de population. Dix ans plus tard, la population villageoise dominera: le village compte 437 familles et dans les rangs, on en dénombre 318, en incluant la station.
De municipalité, le village obtiendra le titre de Ville de Lac-Etchemin en 1966.
En 2001, la paroisse de Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin et la Ville de Lac-Etchemin se réunissent pour constituer la Municipalité de lac-Etchemin. La beauté de la nature, celle de ses lacs, de sa campagne, de plusieurs de ses éléments architecturaux et de ses personnes les plus simples est extraordinaire, comme sa patronne…
Gentilé : Lacetcheminois
Bibliographie et sources
P. 323-324 Noms et lieux du Québec, Publications Québec
http://www.lac-etchemin.ca/lac-etchemin-histoire/
ENTREVUE AVEC M. L’ABBÉ HERVÉ BERNARD, RECTEUR DU SANCTUAIRE NOTRE-DAME D’ETCHEMIN
Il nous parle de la neuvaine de l’Assomption qui a lieu du 6 au 14 août 2017, suivi de la fête célébrée avec Mgr Marc Pelchat le 15 août. Chaque soir, le rendez-vous a lieu à 19h au Sanctuaire.
Le thème prend la couleur du centième anniversaire à Fatima.
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