Le territoire de Saint-Camille fut d’abord fréquenté par les autochtones notamment par les Malécites qui avaient fait de la rivière Saint-Jean un de leurs principaux axes de communications. Tout l’arrière-pays suivant les » lignes » actuelles et allant jusqu’ au lac Témiscouata constituaient pour eux un secteur de chasse très important durant l’hiver. Champlain les avaient désignés sous le nom d’Etchemin alors qu’ils empruntaient la rivière portant ce nom pour atteindre le fleuve après avoir franchi une chute gigantesque à la hauteur de Québec. Ces chutes portaient le nom des sauts de la chaudière. Cette rivière changea de nom et devint la Chaudière et le nom de Etchemin fut attribué à la rivière Etchemin que nous connaissons aujourd’hui… Le territoire se Saint-Camille est drainé par de petits cours d’eau et par la rivière Daaquam, affluent de la Saint-Jean: il est aussi parsemé de plusieurs petits lacs.
Au peuple autochtone succédèrent des exploitants forestiers puis des défricheurs. Les camps des premiers bûcherons occupèrent ce qui allait devenir la future municipalité.
La paroisse fût fondé en 1895 et érigée canoniquement en 1898.
Elle tira son nom de son curé fondateur, Camille-Stanislas Brochu, curé de Saint-Denis-de Kamouraska et de Saint-Magloire de 1872 à 1880.
En 1896, une demande est faites auprès de l’évêque de Québec pour délimiter la nouvelle paroisse. La réponse arriva en 1898. En 1903, Saint-Camille devint une paroisse catholique et un an plus tard naquit la municipalité de la paroisse de Saint-Camille-de-Lellis.
Camille de lellis était le fils d’un officier qui avait servi dans les armées napolitaines et françaises. Il était né en 1550. Sa mère mourut quand il était enfant, son éducation fut tout à fait négligée. Jeune il devint soldat au service de Venise puis de Naples. Il devint un joueur invétéré et connu l’indigence. La bonté d’un moine capucin à son égard le touchera. On le refusera dans et ordre en raison d’une infirmité. Mais à Rome il obtient un emploi à l’Hôpital Saint Jacques des Incurables. Il espérait y être soigné pour ses abcès à ses pieds. Il en sera expulsé à cause de son tempérament querelleur et de sa passion pour le jeu. Il redevint soldat et prit part à la campagne contre les Turcs en 1569. Il fut embauché par des capucins dans la construction d’un couvent. Le sermon que lui adressa le gardien du couvent allait le convaincre de faire tout en son pouvoir pour cesser le jeu. Il fut admis dans l’ordre mais écarté toujours à cause de ses problèmes santé. Il reviendra cependant à l’hôpital comme infirmier puis ayant gagné l’admiration de l’institution il fut nommé directeur de l’hôpital. Il devint prêtre et fonda son ordre les « Pères de la Bonne Mort » qui se consacra aux malades. Son oeuvre est admirable…
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Saint-Camille est aussi désigné sous le nom de Saint-Camille-de-Bellechasse marquant son lien étroit au canton de Bellechasse constituant une partie de son assise et le liant aussi au comté.
En 1916, le tronçon de la Quebec Central Raylway Company inaugure son tronçon reliant Lac-Frontière et Vallée-Jonction : il favorisera de développement économique de la municipalité.
Le grand incendie de 1925 ravagera le village et une grande partie des bâtiments dont l’église originale.
La forêt, l’agriculture, le tourisme et la villégiature y forme le noyau des activités économiques.
Gentilé: Les Camillois
Bibliographie et sources
P. 616-617 Noms et lieux du Québec, Publications Québec
Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Camille-de-Lellis
https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_de_Lellis – La_vie_de_Camille_de_lellis